Poème “À l’aube”
Réalisé par Yami
A l’Aube…
Ô réveil difficile
Morphée m’aura laisser ivre de ses bras
Je me réveille las Et je pense à «Elle»
Cette définition quasi inaccessible
Mais qui pourra me créer un «Elle»?
Réveil difficile
Empreinte de nuit encore présente
Réveil torpeur, œil au beurre
Pas clopinant vers le portail
Un verre de canevas vient stimuler mon réseau central
La rosée vient se déposer, doucement
Larmes brulantes, mésentente
Il faut que je respire Ivre de ce que je suis
Il me faut avancer
Et non trainer
On m’a prédit que cela changerait
J’avoue vivre à ce dessin charnel
Me voilà fin prêt
Je me repose sur l’hamac
J’écoute le chant des oiseaux
Doucement de ma main frêle je coupe les roses qui donnent à cette demeure un sens caché Entre irréalisme et redéfinition
J’observe, puis je me mets à courir
Mais quel est donc cet acte? Pourquoi cette soudaine envie?
Il est midi…
Arrivé à destination
Je m’arrête, je souffle, je crache
Je sors une cigarette Misère! Besoin de feu
Il est midi et je regarde un si beau reflet sur la vitre d’une librairie
Je me retourne… Personne
Où est vénus?
Je crois que je rêve éveillé
Je continue mon chemin
Je dois trouver pourquoi mon esprit me guide si loin
J’aperçois…
J’aperçois un monceau de draps décolorés, flottant dans les airs
En rythme
Je dois aller voir
Un à un ces draps s’élèvent..
Me voilà arrivé dans une prairie… Me voilà qui erre.. Âme abandonnée
Je crois apercevoir ma déesse courant entre deux arbres..
Je veux la rejoindre
Splendeur incarnée
Mais je suis bloqué
Je commence à rentrer…
La pluie est revenue
Voilà le soir..
Tout y est
Femmes au corps charnel
Aux bras d’hommes infidèles
Chants, bras en l’air Bières claquant les unes sur les autres
Paris s’éveille
Je pris une ruelle
Lampadaires clignotant
Feuilles volant en rond
Mon ombre avait une impression de vitesse alors que mon esprit erré
Je veux toucher du concret
Il fait nuit
Je sors une cigarette
Comme une ombre sur les murs
Il me faut rentrer
Rattraper le bras de Morphée
Et pourtant
Et pourtant..
Je t’aperçus
Tu peignais l’infini
Tu regardais dans le vide
Tes yeux avaient cette drôle de lueur inachevé
Les yeux noirs
Visage pâle
Lèvres rouges, luisantes
Robe noir, ruban rouge dans les cheveux
Pieds nus
«Elle» sentait mon enfance
C’était donc Elle
Elle sentit ma présence
Se retourna
Et je vis qu’elle me dessinait
Mes traits étaient marqués de douceur
Je tenais son bras et nous nous embrassions sous un cerisier
Tu me pris la main
Nous partîmes
Tout tranquillement
C’est l’aube…